Deux jours
Vaux sur Aure, le mercredi 1er mars 2023
Hiver prononcé dans le Bessin, association de la fraîcheur avec le vent pour donner un ressenti proche de zéro.
C’est presque maintenant. Le départ est après-demain. Un petit message pour donner le ressenti juste avant le grand saut.
Niveau de stress : élevé
Envie de partir : très élevée
Poids du vélo: beaucoup très élevé
État de préparation du matériel: 97% (manque toujours ce foutu crochet – une solution en impression 3D pointe le bout de son nez – affaire à suivre)
Comme le calme avant la tempête j’ai perdu l’anxiété sourde au profit d’un stress efficace. Je peux dormir presque correctement. Moins d’allers-retours dans les magasins alentour, plus de temps à réellement assembler la bête. D’ailleurs, l’ensemble ne se porte pas trop mal. Assez peu de poids à l’avant finalement. Faudra bien rester sur le devant du vélo lorsqu’on montera les collines, faute de tomber sur mes sacoches arrières.
J’ai récolté quelques porte-bonheurs et cadeaux d’amis et de la famille que j’ai soigneusement rangé ou étalé en parade sur le cadre. Ils sont tous très touchants. Notamment deux animaux, un chien-klaxon pour enfant (du plus bel effet) et un poisson-totem. Avec ça je suis paré.
Plus j’empaquette et j’enfouis de choses dans les sacoches plus je me dis qu’il resterait bien de la place pour ceci, pour cela. Un polaire est-ce bien assez ? Pourquoi ne pas prendre plus de chaussettes finalement ? mon appréhension se transforme concrètement en grammes et en kilos. J’ai hâte de mettre l’ensemble sur la balance histoire de me faire peur et commencer à dégarnir un peu le tout.
Je suis déjà nostalgique de quitter mes amis, ma petite-amie, ma famille et de m’éloigner de la comté pendant un long moment. Mais bienheureux d’arriver enfin à ce moment. J’imagine qu’on ne doit pas souvent réaliser de rêves sans sentiments mêlés.
À tous mes proches avec qui j’ai trinqué (à fort multiples reprises) ces dernières semaines, je vous donne rendez-vous pour le verre de retour. Euh, plus précisément, les verres de retour. J’en aurai certainement de belles à vous raconter !
A+
Hugo
